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Les mauvais correcteurs. Comment les reconnaître ?



L'auteur dépité après avoir remis son manuscrit à un mauvais correcteur


En surfant sur Threads, j'ai vu plusieurs fils de discussion d'auteurices se plaignant de la mauvaise correction de leur manuscrit par un/une correcteurice, qui, visiblement, avait outrepassé ses droits. Cela m'a donné l'idée de cette publication : vous donner un aperçu de ce qu'est un mauvais correcteur, et surtout quelques tuyaux pour les détecter.


Bon, la liste n'est pas exhaustive mais vous aurez plusieurs indices concrets pour éviter de tomber entre les griffes de ces personnes qui ternissent (et c'est peu de le dire) l'image de la profession.



Le correcteur vous impose ses choix.


Aie ! ça commence mal. Un correcteur n'impose jamais rien. Il suggère, il propose des améliorations, des reformulations. Il signale des incohérences, mais au bout du compte, c'est l'auteur qui prend la décision. Le correcteur propose, l'auteur dispose (ou pas). Gardez toujours cela en tête.



Le correcteur ne respecte pas votre style.


Un correcteur ne doit pas apposer sa marque, sa "patte" sur votre texte. Il ne doit pas s'approprier votre prose, seulement corriger les erreurs d'orthographe, de grammaire et de syntaxe. Vous me répondrez que les correcteurices mettent en avant une possible réécriture de certaines phrases ou passages. Oui. Mais la réécriture, dans le jargon d'un correcteur, n'a pas la même signification que celle qu'un auteur porte à son texte.


Un exemple vaut mieux qu'un long discours :


"D'un point de vues esthétique, ce n'est rien moins qu'un chef-d'œuvre."


Cette phrase comporte des erreurs, je vais donc les corriger. Ce qui va donner :


"D'un point de vue esthétique, ce n'est rien de moins qu'un chef-d'œuvre."


On a une faute évidente sur le mot "vue" qui est mal accordé, et nous avons une confusion de l'auteur entre "rien moins" (nullement) et "rien de moins" (pas moins que, bel et bien.)

Voilà, le correcteur (moi, ici) a "réécrit" la phrase. Je lui ai redonné le sens que l'auteur voulait lui donner, rien de plus. Pas de reformulation à ma sauce. J'ai fait mon job de correcteur.




Le mauvais correcteur vu par certaines auteurices.


Le correcteur apporte un changement majeur à votre texte sans vous consulter au préalable.


Ça rejoint le premier point, mais on franchit un cap. Le correcteur vous impose un choix qui impacte tout votre manuscrit. Voici un exemple concret, lu sur Threads, d'un auteur qui a eu la (mauvaise) surprise de voir que le temps de son manuscrit avait été modifié, et cela du début à la fin. Imaginez-vous écrire un roman au présent, et une fois entre les mains de votre correcteur, le retrouver au passé ! Et là, vous avez l'impression que l'on vous a poignardé dans le dos. Rien de plus compréhensible.

Un correcteur qui connait son métier ne fera jamais un tel changement de lui même. Il pourra vous conseiller de changer le temps en apportant des arguments, mais cela restera juste une suggestion que vous pourrez choisir ou non de prendre en compte.


Je le répète :


Vous êtes le seul maître à bord.



Le correcteur change le fond de votre Å“uvre.


S'il est peu agréable de constater que votre correcteurice a pris des libertés avec la forme de votre texte, imaginez votre mécontentement en voyant que le meurtrier de votre roman à suspense a changé d'identité ! Cet exemple peut paraître aberrant, et pourtant... certains "correcteurices" n'hésitent pas à franchir cette ligne (les guillemets sont de mise, parler encore de correcteurs à ce niveau d'incompétence, c'est leur donner un statut qu'ils ne méritent pas).

Si vous êtes face à ce cas de figure, une seule chose à faire : refuser la correction et fuyez ! Un bon correcteur pointera des faiblesses potentielles, des incohérences qui pourront justifier des changements, mais ce sera à vous de les effectuer, si vous les jugez pertinents.



Le correcteur porte un jugement de valeur sur vous ou vos écrits.


Ce dernier cas de figure est, selon moi, le plus destructeur pour un auteur. Imaginez que votre correcteurice vous dise un truc du genre : "Je ne comprends pas comment votre manuscrit a pu être retenu par une maison d'édition. Il n'a clairement pas les qualités pour être publiable. Ce que vous écrivez est tout simplement mauvais."


Et là, c'est le drame. Vraiment. Imaginez l'impact que cela peut avoir sur votre mental, qui peut être déjà fragilisé par le syndrôme de l'imposteur, par exemple. Si vous êtes une auteurice qui veut s'autoéditer, nerveu(se) à l'idée de proposer son roman à un lectorat, les propos de ce genre peuvent être très impactants, jusqu'à remettre en question tous vos efforts.


Sachez qu'un (bon) correcteur ne portera jamais de jugement sur vos écrits.


Un bon correcteur est une béquille sur laquelle vous appuyer. Une aide précieuse pour pallier vos lacunes en orthographe, grammaire et conjugaison. Ce n'est pas le poignard qui porte le coup fatal, comme c'est le cas ici.

Ces personnes mal intentionnées ne méritent aucune considération. Là encore, refusez la correction et chercher un correcteur qui saura vous aider comme il se doit.



Conclusion :


Ces gens donnent une mauvaise image de la profession et véhiculent des préjugés qui rendent suspicieux d'éventuels nouveaux clients. Le bouche-à-oreille peut faire des ravages à ce niveau et rendre difficile de nouvelles collaborations. Un bon correcteur se doit de convaincre, et les mauvais correcteurs ne rendent pas la tâche facile aux bons correcteurs.


Si vous-même avez été victime d'un mauvais correcteur, j'aimerais beaucoup avoir votre témoignage. N'hésitez pas à commenter cette publication, la partager, à mettre un petit like, ça fait toujours plaisir.





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